18 mars 2017

Le vol à voile

Le vol se décompose selon 4 phases :

– décollage,

– vol plané,

– utilisation des ascendances,

– et bien sûr atterrissage.

 

Le planeur est aussi utilisé en voltige aérienne où la technique, la maitrise du pilotage, atteint son sommet.

Le décollage

Pour atteindre les courants porteurs, le planeur a besoin d’une aide extérieure qui le propulse en l’air. Trois moyens s’offrent aux pilotes :

  • Le treuil enroule un câble relié au planeur et le hisse au-dessus de son aérodrome de départ à la manière d’un cerf-volant. Le planeur se largue à une altitude de 400 ou 500 mètres. Cette technique spectaculaire a fait ses preuves : très sûre, elle a aussi l’avantage d’être économique.
  • L’avion-remorqueur livre l’ascendance au vélivole sur un plateau ! Accroché au câble de 70m derrière l’avion, le planeur est remorqué jusqu’aux courants ascendants les plus favorables. Cette technique confortable est la plus utilisée en France malgré son prix.

A l’aérodrome de Dogneville nous utilisons un ULM remorqueur, qui à l’avantage d’être beaucoup moins gourmand en carburant qu’un avion tout en ayant la même efficacité!

Remorquage d’un planeur

 

  • Le décollage autonome est réservé aux planeurs équipés d’un moteur. Soit le moteur est fixe, ce qui occasionne quelques sacrifices sur l’autel des performances, le planeur présente alors une ligne moins aérodynamique. Soit le dispositif est rétractable pour conserver une ligne épurée.

Chez vosges planeurs nous utilisons également ce moyen de décollage avec notre motoplaneur SF25.

Le vol plané

Si vous glissez votre main à la fenêtre de votre voiture en mouvement, vous sentez une résistance qui la pousse vers l’arrière, appelons cette force la traînée. De même, selon l’angle que fait votre main avec l’air en mouvement, elle sera soulevée ou abaissée, appelons cette force portance. Enfin, votre main est soumise à la loi de la gravitation qui lui donne un poids.

Le planeur subit les mêmes forces : le poids l’attire vers le bas, la traînée tend à le ralentir, et la portance le fait rester en l’air.

Pour compenser cette traînée et continuer à rester en mouvement, le planeur plane selon un angle de légère descente. Cet angle est piloté : à un angle de plané fort correspond une perte d’altitude forte, et une vitesse de plané importante ! Ainsi, telle une voiture, la consommation (ici la perte d’altitude) est reliée à la vitesse (entre 75 et 280km/h !) pour une même distance parcourue. Au pilote de choisir la vitesse correspondant le mieux à ses souhaits : avancer vite ou perdre peu d’altitude… Ce rapport est connu sous le nom de finesse (distance parcourue divisée par altitude perdue) : plus il est élevé, plus le planeur

est performant (une finesse de 40 correspond à 40km parcourus pour 1km d’altitude perdue).

L’ascendance

Bien, notre planeur est en l’air, il plane et descend donc doucement dans le ciel. Comment va-t-il rester en l’air et parcourir des centaines de kilomètres ? Grâce aux courants ascendants qui lui permettent de regagner de l’altitude, de « refaire le plein ».

Les courants sont de 3 types :

L’ascendance thermique : le sol est fait d’une multitude de zones contrastées. Le soleil frappant le sol chauffe donc plus ou moins ces zones. Des colonnes d’air chaud au contact des sols les plus réchauffés s’élèv

ent (convection) et forment les cumulus de beau temps (dont les orages sont les conditions développements extrêmes). Pour rester dans ces colonnes (« pompes »), le pilote décrit des cercles en spiralant et est ainsi entraîné en altitude.

L’ascendance dynamique : en zone montagneuse, le vent frappe parfois le relief sans pouvoir le contourner. La masse d’air décrit alors une vague de forme identique au relief que le planeur va emprunter en surfant dessus dans de longues lignes droites épousant le relief.

L’ascendance ondulatoire : en zone montagneuse, lorsque la masse d’air n’est pas perturbée par la convection, la vague de l’ascendance dynamique va rebondir après avoir sauté le relief. Ces rebonds sont autant de vagues que les planeurs surfent. Elles sont souvent marquées par de petits cumulus roulant sur eux-mêmes (« rotors ») et surtout par des nuages lenticulaires fixes dans le ciel malgré le vent fort.

 

L’atterrissage

Le vol ne peut pas être éternel, il faut retourner à l’aérodrome.. Pour cela il faut descendre , pour augmenter son taux de chute et contrôler le planeur dans le plan vertical, pour l’atterrissage, il dispose d’aérofreins. Ce sont de grandes plaques qui sont situées dans les ailes qui se déploient lorsque le pilote actionne une commande. En régulant la sortie des aérofreins le pilote peut ajuster la descente du planeur et ainsi se poser ou il veut et précisément!

Planeur en phase d’atterrissage avec aérofreins sortis